Avec sa valorisation boursière désormais inférieure à celle de Crocs, société qui fabrique des sabots en caoutchouc, Credit Suisse se positionnerait entre Admiral et Kingfisher dans le FTSE 100.
Par capitalisation boursière, le Credit Suisse était auparavant la huitième plus grande banque publique au monde en 2007. Aujourd’hui, il est classé 155e. Malgré cela, la banque est toujours bien connue dans le monde financier, avec un actif total de 574 milliards de dollars à la fin de 2022. Les actifs supplémentaires de 1,7 billion de dollars américains sous sa division de gestion d’actifs éclipsent les 212 milliards de dollars américains d’actifs totaux gérés par Banque de la Silicon Valley.
Même si la situation de la banque semble chaotique, le directeur principal des investissements Rob Burgeman de RBC Brewin Dolphin pense qu’il est pratiquement peu probable que la banque fasse faillite car les conséquences seraient trop graves. Avec 7 020 employés et des bureaux à Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, New York et San Francisco, le Credit Suisse maintient désormais une présence importante aux États-Unis. Elle emploie 5 500 personnes au Royaume-Uni, dont la majorité est basée à son siège social de Canary Wharf.
La banque a participé à un certain nombre de transactions de fusions et acquisitions notables, notamment en aidant Express Scripts avec son acquisition de Medco Health Solutions pour 34,1 milliards de dollars, Genzyme avec sa vente de 20 milliards de dollars à Sanofi Aventis et Energy Transfer Equity avec son achat de 9,4 milliards de dollars de Southern Union. Les cessions d’actions notables comprennent également la monétisation des actions de Mosaic par Cargill pour 7,5 milliards de dollars, la monétisation des actions d’AIG par le gouvernement américain pour 6 milliards de dollars et les financements d’acquisition par actions et liés à des actions de 3,4 milliards de dollars pour PPL.
Le Credit Suisse considère sa participation à un certain nombre d’émissions d’obligations américaines bien connues comme la preuve qu’il est un leader reconnu du secteur en matière de souscription de dettes et de prêts aux entreprises. Selon le stratège en chef de RBC Brewin Dolphin, Guy Foster, si le Credit Suisse n’est pas en mesure de maintenir sa réputation, les régulateurs auront un certain nombre d’options, y compris la possibilité de fusionner la banque avec une autre organisation, d’imposer une restructuration importante ou de sauver la banque sans mettre les contribuables ou des chevaliers blancs potentiels à un risque inacceptable.